Dans le cadre de sa certification en entrepreneuriat durable, AVOCATS.BE doit accomplir annuellement diverses actions qui ne se limitent pas à "respecter la planète " en triant les déchets, limitant la consommation de papier ou … mangeant des repas végétariens, même si c'est aussi prévu et évidemment important.
Ainsi, ce 10 février, Pierre Henry, administrateur en charge de ce projet, avec Marjorie Dedryvere et Anne Jonlet, juristes fort impliquées dans la démarche, ont organisé un atelier de réflexion consacré aux inégalités de genre à l'attention de l'ensemble du staff de l'institution et du conseil d'administration, auquel ont participé de nombreuses et nombreux membres de la commission "Égalité-Parité " portée sur les fonts baptismaux en septembre dernier.
Cet atelier était animé par une consœur liégeoise dont l'engagement est bien connu, Maître Amélie Adam, que je remercie encore.
Pour attiser la réflexion, Maître Adam nous a donné lecture d'une définition du féminisme donnée par notre ancienne consœur Gisèle Halimi que je souhaite partager avec vous tant je la trouve parlante.
Dans son ouvrage intitulé " Une farouche liberté " publié avec Annick Cojean chez Grasset Gisèle Halimi écrivait : « N’ayez pas peur de vous dire féministes. C’est un mot magnifique, vous savez. C’est un combat valeureux qui n’a jamais versé de sang. Une philosophie qui réinvente des rapports hommes-femmes enfin fondés sur la liberté. Un idéal qui permet d’entrevoir un monde apaisé où les rapports entre les individus ne seraient pas assignés par leur genre et où la libération des femmes signifierait aussi celle des hommes, désormais soulagés des diktats de la virilité. Quand on y songe, quel fardeau sur leurs épaules ! ».
Comment ne pas entendre un tel appel ?
Déficit de représentation à la tête et dans les organes dirigeants des Ordres, comme parmi les associés des cabinets, rémunération moins élevée que les confrères masculins et départs prématurés de la profession pour ne citer que les plus criantes, nos consœurs souffrent de différences de traitement, c’est une évidence.
Les premiers travaux de la commission « Egalité-Parité » ont consisté en un inventaire des difficultés et des remèdes déjà à l’étude ou mis en place dans différents barreaux et un rapport complet a été exposé par Maître Bastenière, son président, lors de la séance de l’assemblée générale des bâtonnières et bâtonniers de ce 17 février 2025.
Il s’agit maintenant de mener des actions concrètes, concertées et harmonisées tant au sein du barreau qu’au niveau politique et la commission, le conseil d’administration et l’assemblée générale vont s’y atteler sans désemparer. J’y veillerai avec un soin particulier.
Stéphane Gothot,
Président