Le 13 décembre 2018 a eu lieu la conférence Électrochoc Numérique 3. Voici un résumé de l’atelier « Le futur de la gestion de la connaissance et l’IA » animé par l’avocat Adrien van den Branden.
Au cours de cette séance, P.-E. Pimont, dirigeant « Larcier Legal », C. Lecomte, directrice de publication « legal » chez Wolters Kluwer, A. Knops, CEO Knowlex et S. Parsa, ont présenté divers outils permettant de gérer au mieux la connaissance interne et externe du cabinet. Ils ont également décrit les enjeux futurs du développement d’outils performants de gestion de la connaissance.
S. Parsa nous a tout d’abord présenté le logiciel « Smart GDPR » développé par Anthemis qui permet de vérifier facilement si un cabinet d’avocat est en conformité avec le GDPR. A ce sujet, elle a rappelé que les avocats ont diverses obligations légales découlant du GDPR et qu’il convient de s’y conformer en suivant un processus par étapes dont, entre autres, un audit préalable et une gestion des risques efficace.
Ensuite une table ronde a été menée concernant les différents outils de gestion de la connaissance interne et externe déjà existants et/ou en développement ainsi que concernant l’avenir de ces différents outils.
C. Lecomte nous a au préalable exposé que les avocats passent en moyenne 13% de leur temps à faire des recherches et que c’est dès lors un grand enjeu d’assurer via les nouvelles technologies un enrichissement sémantique du contenu des logiciels de recherche (pour Wolters Kluwer la plateforme JURA) afin de permettre une recherche plus efficace, plus rapide, plus intuitive et plus personnalisée.
A. Knops nous a présenté un logiciel de gestion interne des connaissances appelé Knowlex et développé par KnopsPublishing qui permet d’exploiter d’une manière intelligente et efficace les connaissances présentes au sein du cabinet (ea. jurisprudence et modèles types).
Enfin, P.-E. Pimont nous a expliqué que Larcier était en train de moderniser sa plateforme StradaLex déjà existante afin d’en faire un moteur de recherche performant s’inspirant du modèle « Google », qui permet une personnalisation de la recherche étant donné que la pratique des avocats en la matière est fortement influencée par leurs expériences Google, Amazon, etc…
Enfin il a été exposé que l’accès aux sources premières et entre autres la jurisprudence reste problématique et très limité en Belgique. A ce niveau il faudrait une impulsion politique, les connaissances techniques nécessaires pour le traitement des données et un financement suffisant afin d’être en mesure de rendre publique toute la jurisprudence belge.
Victoria Renson, Avocat au barreau de Liège, membre de l’Incubateur d’AVOCATS.BE