Juste avant le début de la Coupe du monde de football au Qatar le dimanche 20 novembre (ouf !), la Conférence Libre du Jeune Barreau de Liège prenait soin d’organiser la rentrée solennelle du barreau de Liège-Huy.
Communiquer Juste & Vrai, c’était le thème du colloque de rentrée du barreau de Liège-Huy le 18 novembre dernier.
Généralement consacré à un sujet de droit, le souhait du Bâtonnier était cette année de … « disrupter » ! Et pour preuve … son ambition dès 8 heures ce matin-là était d’aborder un thème crucial au sujet duquel, étonnement (ou pas), les avocats sont plutôt mal à l’aise … la communication.
En guise de partage d’expérience, Marius Gilbert et Leila Belkhir ont abordé avec nous les enjeux, trucs & astuces d’une communication juste et cohérente dans l’urgence, à l’occasion de la pandémie et partant, d’une véritable hystérie mondiale que nous n’avions, pour notre part, jamais connue.
Béa Ercolini, créatrice de l’édition belge du Elle et à l’origine de groupes de réflexion et d’affaires féminins, s’est essayée à convaincre un parterre de professionnels du droit parfois frileux, à se lancer, à porter ses projets & messages sur tous les réseaux tandis que Jean Marot, avocat et l’humoriste GuiHome, très actifs dans le domaine de la communication digitale, ont tenté de rassurer l’assemblée des avocats sur la faisabilité et les enjeux d’une communication juste et vraie sur la toile.
Une autre dimension précieuse du colloque était celle de son ouverture vers l’extérieur. Une première étape dans le développement de la communication externe du barreau, mission que s’est donnée Monsieur le Bâtonnier aux côtés de son Conseil de l’ordre. Présents ce matin-là, des attachés de communication, des gérants d’entreprises, des travailleurs sociaux, …
Le challenge du thème de la journée, la communication, s’est poursuivi dans l’après-midi, Maître Florence GARCET a en effet prononcé le discours de rentrée « Je publie, donc je suis ».
Notre Consœur s’est notamment interrogée sur l’objet de la communication, l’information. Le développement fulgurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les TIC, ébranlent fortement notre approche de l’information : info-intox, absence de repères légitimes, perte de confiance dans les élites établies, multitude de sources, puissance des algorithmes, … Faut-il s’opposer au progrès ou l’apprivoiser, l’éduquer ?
Monsieur le Bâtonnier, Laurent Winkin, aurait eu tout le loisir de botter en touche, d’émettre de nouvelles interrogations de manière à ne pas froisser l’assemblée tant le sujet est actuel, délicat, clivant voire angoissant. Que nenni ! Il y a urgence ! Urgence à reconnaître notre addiction aux outils, à l’instantanéité de l’information, de la question, de la réponse aussi puérile et inutile soit-elle. Une dépendance et un mode de fonctionnement personnel, professionnel et social que nous n’hésitons pas à transmettre à nos enfants. Alors que fait-on ? Faisant involontairement écho au propos de Marius Gilbert, Monsieur le Bâtonnier propose la mobilisation. L’action de chacun et de tous et toutes à renourrir, à réinvestir les réseaux sociaux, les vrais.
Dans la foulée du discours, après le sympathique vin d’honneur, s’est jouée la revue. Une fois n’est pas coutume ! En effet, profitant des splendides infrastructures de l’Opéra, la troupe de la Revue a voulu innover en présentant son spectacle avant le traditionnel banquet.
Pari risqué que de vouloir changer la tradition. D’après la majorité des spectateurs, le défi a pourtant été relevé haut la main.
La Revue nous a proposé la 1ère remise des « bavettes d’or » ! En effet, quel meilleur lieu que l’Opéra pour proposer une remise des prix, une sorte de cérémonie des oscars à la sauce lapin.
La qualité technique des installations a permis à la troupe de présenter un spectacle de grande qualité, rythmé et court, toujours grinçant, présenté par Maître Philippe CULOT, à nouveau excellent en rôle de maître de cérémonie.
Certains en redemandaient mais il était alors temps de se parer de ses tenues de lumière afin de rejoindre les espaces de la Fabrik et de profiter, en ces temps quelque peu incertains, de l’occasion de retrouver Consoeurs et Confrères de la Belgique entière.
Hélène Wattecamps,
Avocate au barreau de Liège-Huy