On parlait de « râteau » pour une homme éconduit,
De nos jours, lorsqu’il l’est on parle de délit.
« Je dis qu’il faudrait être … superficiel et léger », chantait France Gall sur l’une des dernières compositions de Michel Berger.
Vous êtes toujours à la recherche d’un cadeau de Noël, agréable, distrayant, fin, amusant ?
Ne cherchez plus. Hippolyte Wouters l’a écrit pour vous. Cent aphorismes en alexandrins, qui butinent des choses de l’amour à celles de la vie en passant, aussi, par celles de la politique.
[caption id="attachment_3971" align="aligncenter" width="400"] Cent rimes & raisons, par Hippolyte WOUTERS, Bruxelles, L’Éventail, 2020, 80 pages, 25 euros.[/caption]Faire espérer le peuple et ne pas trop en faire :
Tout autre politique est un peu suicidaire.
Voilà un conseil manifestement mieux ingéré par les politiciens belges que par Donald Trump…
L’homme descend du singe, et dans cette descente,
A son rythme chacun a négocié la pente.
Entre Voltaire, La Fontaine, La Bruyère, Chamfort, de Fontenelle et Tintin, nous dit Christophe Barbier dans sa préface. « Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire » conclut Boileau. La concision de l’alexandrin permet à l’auteur de ciseler ses traits.
Très joliment illustré, ce petit recueil est donc de ceux que l’on feuillette avec autant de plaisir que d’intérêt. Car si le poète cache toujours un philosophe, il est mieux encore qu’il soit un homme d’esprit.
Laissons-nous donc charmer par les plaisirs de la rime, même – ou surtout – lorsqu’elle est, élégamment, irrévérencieuse. Et réservons à notre rimeur, « l’homme qui libère les chevaux » (ou l’écheveau ?) le dernier mot.
Je veux mourir tué en étant centenaire
Par un mari jaloux pour cause d’adultère
Hippolyte, tu es incorrigible !
Patrick Henry,
Ancien Président