N’écoutez pas les pas du bourreau
C’est le temps qui passe
Seul compte le chemin nouveau
Ne vous fondez pas dans la masse
Le creux ne fait que se creuser
Ce qui se confond sombre
Mais si les couleurs tombent
Tes mots sont des sentinelles dressées
Après Les chants et les jeux et Mûrissements, Géry Van Dessel nous livre un troisième recueil de poèmes.
Ces quelques vers sont extraits du poème « Recommencer », l’un des quarante que contient ce recueil. Que nos mots soient des sentinelles dressées, quelle nécessité aujourd’hui dans ce monde qui semble partir à la dérive.
Tempêtes en tous sens
Fermeture des horizons
Confusion des saisons
Inondations, déluges
Dilution sans refuge
Un monde où, plus que jamais peut-être, il faut inlassablement rappeler les erreurs du passé, défendre les acquis qui ont été arrachés de haute lutte.
Seul compte le chemin nouveau. « Chemin », c’est une notion à laquelle Géry Van Dessel tient manifestement beaucoup. Elle était au cœur de son recueil précédent. Ce qui compte est-ce le chemin plus que le but ? C’est sans doute une question de point de vue. Ou on prête attention à la communauté. Ou on regarde plutôt l’individu.
Mets tes empreintes de paix
Partout où tu passes
En vous livrant mes impressions à la lecture de Mûrissements, je vous disais que l’auteur avait annoncé la parution prochaine d’un CD composé de certains de ses poèmes mis en musique et chantés. Un premier CD, Vallée comblée, était paru quelques mois plus tard. Un deuxième accompagnait le présent recueil, L’espoir et ton visage, comprenant 12 poèmes, mis en musique par Géry Van Dessel lui-même, auquel la chanteuse Zoèm prête sa jolie voix.
C’est toujours Magdalena Wlodarczyk qui illustre tant l’ouvrage que le CD. Ses dessins sont redevenus plus abstraits, plus minéraux.
Il faut y croire
Échapper à la main noire
De chaque orage
Dans quoi traine ma main noire
L’espoir et ton visage
La demande en mariage
Patrick Henry
Ancien Président