Je ne vais pas vous rabâcher les oreilles avec le bouleversement provoqué par l’arrivée de l’IA générative.
J’espère que vous l’avez déjà testée.
Personne ne peut penser que sa pratique ne sera pas influencée par l’IA, et on peut penser que ceux qui se refuseront à l’utiliser pourraient se trouver dans position difficile.
Dans le fil de la formation de 4 heures données aux Universités d’été, les commissions déontologie et IT de l’OBFG et de l’OVB s’attèlent à définir les lignes de conduite à suivre par les avocats dans son utilisation.
Toutefois, nous pensons que nombre d’impatients n’attendront pas leur sortie.
Voici donc déjà sans attendre certains principes à retenir déjà.
* L’IA générative ne peut pas remplacer l’avocat, il doit l’aider à réaliser de manière plus efficace et plus rapide son travail. L’avocat doit toujours être en mesure de vérifier les réponses données par l’IA. N’oublions pas qu’elle peut halluciner !
Donc, l’IA ne permet pas à l’avocat de s’aventurer sur un terrain juridique qu’il ne maîtrise pas.
Il ne faut pas oublier que les IA ont été entraînées, pour ce qui concerne le juridique, essentiellement sur des données ressortant de systèmes juridiques anglo-saxons.
* La qualité des résultats dépend de la manière d’interroger l’IA (le « prompt »). Il y a une manière d’interroger adéquatement ces outils.
* Le point suivant y est lié : il faut se former, et former ceux qu’on souhaite voir utiliser ces outils.
* Vous êtes responsable des données que vous soumettez à l’IA, certaines sont couvertes par la confidentialité, d’autres par le secret professionnel, et toutes les données personnelles sont soumises au RGPD. Il convient donc de prendre toutes les mesures pour les protéger.
Et comme souvent pour les outils gratuits, si vous ne payez pas, c’est que vous êtes la marchandise. Donc, acceptez de payer pour protéger vos données. Par exemple, vous pouvez souscrire un abonnement ChatGPT Team pour 30 € par utilisateur par mois, et alors vos données ne servent pas à entraîner l’outil. Je ne dis pas que cela résout tout, mais c’est en tout cas mieux.
Détermination et perplexité.
Il faut, de manière déterminée, adapter votre pratique à cette réalité nouvelle : l’IA.
Perplexité, parce que cela ne peut se faire sans précaution.
Et à propos de perplexité, vous pouvez essayer Perplexity, qui est un agrégateur d’outils d’intelligence artificielle (Chat GPT, Claude, Gemini,…)
Jean-Noël Bastenière et Olivier Haenecour
Administrateurs