Une fois n’est pas coutume, la rentrée du Jeune Barreau de la Cité des Cinq Clochers se déroule un vendredi mais toujours dans les fastes de la lumineuse salle de la Reine de l’Hôtel de Ville qui nous fait oublier la météo grincheuse de ce mois d’avril.
Madame la Présidente du Jeune Barreau ouvre la conférence en nous présentant sobrement l’orateur du jour, Me Cédric Brillon, avocat à Tournai.
Nous découvrons l’enfance de l’orateur et son parcours étudiant truffé d’embûches puis son parcours professionnel qu’il s’est forgé à force de ténacité et de labeur.
Très vite, l’orateur nous met au parfum du thème de son discours intitulé « Parlons-nous le même langage ? ».
Le PCM, acronyme de process communication model, va lui servir de fil rouge.
Après nous avoir exposé la création de cette méthode par Monsieur Taibi Kahler, bien vite assisté par la NASA qui a rapidement détecté l’importance et la puissance de cette méthode, Me Brillon nous en explique les fondements qui s’assimilent à la construction d’un immeuble à étages, la fondation constituant le trait principal de notre personnalité.
Il nous rassure sans doute en précisant qu’il y a six types de personnalité principale mais que tout être humain les possède à des degrés divers.
C’est donc la compréhension de ces différents étages qui nous permet d’améliorer la manière dont nous communiquons avec les autres.
Le PCM est finalement un outil de tolérance qui nous permet de nous adapter à l’autre.
En guise de conclusion, l’orateur nous explique qu’effectivement, nous ne parlons pas tous le même langage mais que la bonne nouvelle est qu’avec cette formation, nous pouvons mieux comprendre autrui.
Face à cette démonstration cartésienne et quasiment inéluctable, nul doute que la salle s’interroge sur la teneur de la réplique de Madame la Bâtonnière.
Dès l’entame de son discours, il est clair qu’elle a choisi la dérision et l’humour comme fils conducteurs.
Elle raillera cette méthode scientifique mathématique, notamment en cataloguant la personnalité des avocats en référence aux sept nains de Walt Disney sous l’hilarité presque générale de la salle.
À plusieurs reprises, Madame la Bâtonnière va explorer les dérives des différents modes de communication en ce bas monde.
Sa dialectique fougueuse s’interrogera aussi sur la manière de communiquer des grands dérangés de ce monde tels Poutine, Trump, Netanyahou, etc.
Sur le même thème, elle se questionnera sur la façon de réagir face aux guerres, massacres et autres génocides.
En guise de plaidoyer ultime, elle haranguera la foule d’un énergique et incisif « Restons furieux, bordel ! ».
Au final, nous retiendrons que la météo n’aura pas eu raison de l’énergie, de l’humour et de l’éloquence des orateurs.
Stéphane Dupont,
Avocat au barreau de Tournai