« Maintenant sonne l’heure
De ne pas rater sa sortie
Tenté par les heurts
Tu accuses l’un et l’autre,
En cette fin de partie
Ta pensée toute faite fermente en toi
Tu fomentes dans un éclat net
La source de leurs tracas.
Mais qui suis-je pour juger
Comme si je détenais la vérité ? »
Après Les chants et les jeux, Géry Van Dessel nous livre déjà un second recueil de poèmes.
Ces quelques vers sont extraits du poème « Le jugement de Cyrano », l’un des cinquante poèmes que contient ce recueil. Mûrissements : comme le souligne Éric de Rus dans sa préface, c’est un terme à la fois dynamique et statique, selon qu’il désigne le chemin ou l’aboutissement.
C’est manifestement dans le premier des deux sens qu’il faut le comprendre. Ce que Géry Van Dessel décrit, c’est le chemin.
« Ce n’est pas un chemin
Mais un sentier,
Tu ne fais que commencer. »
Quête d’un au-delà à partir d’une expérience d’ici-bas. Long chemin où chaque expérience est un jalon.
L’inspiration est, une fois encore clairement chrétienne, mais elle n’apparait qu’en filigrane.
On sent que certains en tout cas de ces poèmes pourraient être chantés. L’auteur l’avait déjà annoncé lors de la parution de son premier recueil. Le projet n’est pas encore concrétisé mais il progresse. Pour cette année ? Cet été sans doute.
C’est toujours Magadalena Wlodarczyk qui illustre l’ouvrage. Les dessins sont cette fois plus simples, figuratifs, comme les dessins que l’on trouverait dans un ouvrage de botanique.
« Cyrano si émouvant,
Moi qui t’admires
Je voulais te suivre
Tu m’as perdu
Tu n’as pas voulu discerner et non dénigrer
Les hommes rendront compte
De toute parole vaine
Qu’ils auront proférée
Solitude en altitude
Ne pas savoir s’abaisser
C’est manquer de hauteur
Si la forme devient ton idole
Tu sombres dans le fond
La suffisance fait tourner en rond
Sois doux et humble
Ta vie sera en couleurs
Mais qui es-tu pour juger
Comme si tu détenais la vérité ? »
Patrick Henry,
Ancien Président