Theary Seng est une avocate cambodgienne, qui a aussi la nationalité américaine.
Fille de deux victimes du génocide perpétré sur son propre peuple par les Khmers rouges, elle est accueillie aux États-Unis où elle fait des études de droit. Elle retourne au Cambodge en 2004 et s’engage au sein du Centre pour le développement social où elle milite pour que des procès équitables soient organisés pour les Khmers rouges. Membre de plusieurs associations de défense des droits humains, elle est aujourd’hui présidente de CIVICUS, une organisation qui œuvre pour l’éducation civique, la justice transitionnelle et la construction de la paix.
Elle fait aujourd’hui partie des 150 personnalités inculpées en 2019 pour « trahison » et « incitation à commettre un crime ». Une accusation qui s’inscrit dans les suites de la dissolution du premier parti d’opposition, par le premier ministre, Hun Sen, au pouvoir depuis 1985. Une interdiction juste avant une série d’élections auxquelles le Parti du sauvetage national du Cambodge promettait de faire un bon score. Cette manœuvre grossière avait été alors condamnée par toutes les démocraties occidentales.
La « fille des champs de la mort », selon le titre de son autobiographie parue en 2005 aux Etats-Unis, a vu la date de son procès fixée au 28 décembre. Après bien des péripéties : les premières convocations, en 2019, ne lui parviennent pas directement. « Ils voulaient que je prenne peur, que je reparte [aux Etats-Unis] », s’insurge Theary Seng. Le « procès collectif » promis fut saucissonné : certains ont déjà été jugés et condamnés, puis parfois placés en liberté conditionnelle.
Pour en savoir plus :
- https://en.wikipedia.org/wiki/Theary_Seng
- https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/12/27/theary-seng-l-avocate-rebelle-de-phnom-penh_6107376_4500055.html
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