Le Baromètre de la Profession 2022 est arrivé !

C’est avec grand plaisir que nous vous présentons le 5e baromètre de la profession, réalisé en collaboration avec le Centre d’Etude et de l’Opinion de l’Université de Liège.

La récurrence des études et la similarité des questions depuis 2007, adaptées bien entendu si nécessaire, permet d’apprécier l’évolution de notre profession et le taux de participation assure une image réelle de notre quotidien et nos usages. Nous vous remercions sincèrement pour votre participation importante !

Nous vous proposons d’analyser certains chapitres au travers de plusieurs numéros de la Tribune. 

Nous nous intéresserons ce jour aux données générales de la profession, à savoir les données socio-démographiques, la structure de travail, le métier d’avocat et l’aide juridique.

Si on observe en général une augmentation d’un pourcent par an d’avocats inscrits depuis 10 ans (sauf au barreau de Charleroi), il est aussi intéressant de constater que la profession se féminise fortement, les femmes représentant à présent plus de 50% de nos confrères. 

La majorité de ces consoeurs se situant dans la tranche des 30-40 ans, on pourrait donc s’attendre à une augmentation exponentielle dans le temps. Néanmoins, il convient de mettre ces chiffres en regard de ceux constatant que la pyramide s’inverse avec le temps et que les femmes sont moins présentes au-delà des 50 ans. Ces éléments de féminisation feront l’objet d’une étude plus approfondie, au sein du groupe de travail « Parité », dont nous vous partagerons les réflexions dans un avenir proche.

D’autre part, constatons que les femmes sont moins « associées » au sein des cabinets (13% contre 39% d’hommes). Elles sont par contre en bien plus grand nombre que les hommes en tant que stagiaires, isolées ou collaboratrices. Un autre sujet à méditer sans aucun doute…

Assez logiquement, les barreaux qui comptent le plus d’inscrits, tels que Bruxelles et Liège-Huy comptent le moins de cabinets d’avocats « isolés ». Néanmoins, 1 avocat sur 4 travaille en cabinet unipersonnel. Ces avocats sont très peu représentés au sein des jeunes. Ce qui doit évidemment nous amener à réfléchir à l’avenir de ces structures. Les jeunes s’intègrent-ils plus dans des cabinets, et y restent-ils, ou, avec l’âge, décident-ils de se mettre à leur compte ?

Sept avocats sur dix travaillent au sein de cabinets de moins de 10 personnes. Bruxelles et Liège-Huy influent sur cette moyenne puisqu’assez logiquement toujours, la taille moyenne des cabinets à Bruxelles est de 19 avocats et  à Liège Huy de 12. Pour le reste, elle est de 5 avocats.

Ceci explique que les plus jeunes travaillent en général dans de plus grands cabinets. Si l’on trouve un collaborateur pour un associé dans les cabinets, dans le Brabant wallon, la moyenne est d’un collaborateur pour deux associés.

Il est évident que plus le cabinet est grand moins il fait appel à des collaborateurs externes, mais en moyenne, il est intéressant de constater que plus d’un avocat sur deux fait appel régulièrement à des collaborateurs externes. 

On ne sera évidemment pas étonnés que très peu d’avocats travaillent à temps partiel, contrairement à d’autres secteurs d’activité.  C’est d’autre part le droit de la famille et celui des personnes qui sont les matières les plus pratiquées, par près de 20% des confrères. Si on y ajoute le droit commercial, c’est plus d’un avocat sur trois qui les pratiquent. Et ce sont les femmes qui sont très majoritairement actives en droit des personnes et en droit social, à l’opposé des hommes, plus actifs en droit commercial et des sociétés.

Plus de 40% des avocats exercent des mandats judiciaires, tandis que plus de 11% des avocats ont, à côté de leur activité au barreau, des fonctions d’enseignement.

Il est intéressant de constater que les avocats n’envisagent comme opportunité intéressante à ajouter à leur pratique que celle d’avocat en entreprise, les autres possibilités telles que gestionnaire de fortune, fiduciaire, agent artistique et surtout agent sportif, sont, à leurs yeux, à éviter. Nos confrères semblent aussi réfléchir aux possibilités de collaboration avec notamment des notaires ou des comptables, mais aucunement avec des conseillers en gestion. 

Enfin, les jeunes confrères sont majoritairement volontaires en aide juridique (près de 60%), pour des raisons essentiellement financières, alors que les « anciens » ne représentant que 17%, invoquant plus souvent la solidarité. Si chez les jeunes, hommes et femmes représentent un pourcentage similaire de confrères « bajistes », au total 45% des avocates sont volontaires contre 26% des hommes…

Les raisons financières sont aussi invoquées pour les 35-50 ans. 

Néanmoins, tous ceux qui la pratiquent estiment que cela fait partie de leur conception de la profession et que les matières qu’ils pratiquent impliquent l’aide juridique.

Enfin, les femmes consacrent plus de temps à l’aide juridique que les hommes. Les jeunes plus que les vieux.  Et bien entendu, ceci dépend aussi des matières pratiquées. Le droit de la famille, de la jeunesse des étrangers et le droit pénal étant les matières sollicitant le plus l’aide juridique.

Nous vous laissons cogiter, étudier et admirer les graphiques accompagnant cette note, dans la version du baromètre que vous trouverez ici

Et nous vous donnons rendez-vous dans 15 jours pour la suite de nos analyses.

Bien confraternellement,

Jean-Joris Schmidt, 
Administrateur

A propos de l'auteur

Jean-Joris
Schmidt
Ancien administrateur

Informations pratiques

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Vous trouverez sur le site internet de la Délégation des Barreaux de France les résumés en français des principaux arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme qui concernent la profession d’avocat.

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